Berrichon pour le coup
On me demande souvent ce que je suis venu « foutre » dans le Berry. Évidemment ça finit par m’agacer.
George Sand trouvait à Nohant, un charme suffisant pour y écrire ses plus belles lignes et, à ma connaissance, je ne crois pas que la question précédente vienne à l’esprit d’autorité à tout individu prenant un tant soit peu de recul.
Disons que, sans pour autant me comparer à qui que ce soit, je trouve à cet endroit, ce que je décide d’y trouver ; à savoir paix, amour et dopamine (puisque je me plais et me complais dans cette formule). Mais, pour être bien clair, le Berry est identique et pareil à beaucoup d’espaces. Je m’y apporte ; pas plus que ça.
Revenons à George Sand.
Adolescent, j’avais lu ; plus ou moins obligé par d’exigeants parents, qui s’étaient donnés pour mission de faire de mes frères et moi, d’honnêtes gens, fins et cultivés ; « La Mare au Diable «
Ô surprise, le récit m’avait plongé dans un état extatique en me donnant une vraie première émotion littéraire. Là où St Exupéry avait échoué (non je ne dessinerai pas de mouton), George Sand réussissait.
En venant gîter non loin de Nohant, il m’est donc venu le désir de lire derechef « La Mare au Diable« .
Ô surprise, comme par le passé, je me suis plongé dans l’histoire d’amour avec délice et je m’y suis senti bien, vrai, comme habité. Mû par le sel de la vie (j’ai nommé la curiosité), je me suis attaqué à d’autres œuvres de ladite. Là est le début de VOTRE histoire.
George Sand a été prolifique, le choix sera difficile. Quoiqu’il en soit, le langage reste simple, direct. Il est plus facile de comprendre, en la lisant, la place qu’elle a occupée dans les milieux littéraires de son époque.
En résumé, le talent est toujours moderne. Lire George Sand , c’est baigner dans un temps passé riche en émotions, en actes simples pour y rester comme dans un bon bain jusqu’à ce que votre peau flétrisse.
De toute manière, avec le temps, elle le fait déjà.