lire jancovici blain

Se contenter du disponible

Difficile de s’en foutre !

Pourtant nous savons depuis longtemps. Nous savons tout un tas de choses dont on ne tient pas compte. Nous passons plus de temps à chercher d’hypothétiques responsables qu’à régler les problèmes. Depuis une bonne cinquantaine d’années de nombreuses personnalités, sommités pour la plupart, ont alerté la population avec la vigueur du désespoir.

René Dumont, Pierre Rabhi furent raillés avant d’être sacralisés mais peu ou pas suivis dans les faits. Cause toujours beau merle, t’as raison, on verra demain. Leurs pensées comme leurs actes furent minorées pour laisser vivre la croissance sans laquelle le capitalisme n’est plus.

Le capitalisme ! À présent, cette fratricide utopie

a trouvé ses limites (étroitement conjointes à celle de la planète d’ailleurs).

Le monde politique, préoccupé par ses mandats électifs, ce qui semble humain à défaut d’être légitime, ne se donne pas les moyens d’envisager l’avenir à long terme. Alors rien de surprenant, si depuis les premières crises pétrolières, de sérieuses dispositions pour remplacer les énergies fossiles se soient fait désirer. Désormais il est presque trop tard pour bâtir un monde énergétique fiable, durable, pas trop dangereux. Presque trop tard pour se passer de crises économiques graves et ne pas subir un effondrement.

Un demi-siècle

où tous les sujets essentiels ont été mis sous le tapis. La pollution, la disparition des espèces, le non-respect du vivant, le réchauffement climatique, le manque d’eau, la santé publique ?

Pas bien grave, après tout, ça ne fait que tuer les gens.

Aujourd’hui, comme il y a cinquante ans, des hommes s’expriment. L’ennuyeux pour le pouvoir en place, ce sont leurs affidés. Grâce soit rendue aux réseaux sociaux qui les ont fait connaître ! Le citoyen devient chiant, avisé, et n’avale pas n’importe quoi.

Je ne suis pas d’accord sur tout et en tout mais il me semble que les raisonnements comme les constatations de ces hommes de science sont justes et factuels. Il est temps de leur prêter attention. Non de non !

Ce coup-ci, c’est la lutte finale. Ce n’est pas le monde qui se meurt, c’est nous !

Jean-Marc Jancovici, climatologue, polytechnicien, conférencier émérite, auteur ou co-auteur d’une dizaine d’ouvrages est devenu, au fil des médias divers et variés, un petit peu célèbre, parfois écouté avec attention. De là à rêver qu’il soit entendu, il n’y a qu’un pas, que mon optimisme naturel franchit.

Pour faire connaissance et parfaire votre base de données, je ne saurai vous quitter sans vous recommander la BD qu’il a commise avec Christophe Blain : « Le monde sans fin, miracle énergétique et dérive climatique ». Simple, instructif et cerise –🎂 -, plein d’humour. Une BD d’utilité publique (Dargaud éditeur) en vente partout.

Vous n’avez plus d’excuses pour ne pas en aviser vos frères humains. Nul besoin d’être prosélyte, il s’agit de réalités avérées. Portez la bonne parole au-delà de votre porte d’entrée et évitez d’arrondir les angles, restez carrés et bien campés. Les faits nous accablent déjà et nous accableront davantage si nous leur tournons le dos.

Publications similaires

  • Les canapés sont faits pour ça

    Gonflé par les « grosses » productions nord-américaines aux budgets démentiels, saturées de super-héros « anabolisés » ; je capte d’autant plus facilement le cinéma dit d’auteur, dans le sens où les outils de production n’ont pas la préemption sur tout. Marre des films interminables, successions d’effets spéciaux (pour ne pas dire spécieux), de leçons de bonne morale, de bons…

  • Livres en boîte

    Depuis quelques années, les « bibliothèques d’échanges et de partages » fleurissent un peu partout. Bien pratique, mais surtout surprenant, de trouver de la lecture dans des endroits parfois improbables. Sur un parking, dans une résidence de vacances, voire chez des professionnels qui « ne jettent pas ». Et d’ailleurs, dans un monde où l’illettrisme…

  • On se comprend…!?

    De fin décembre à début janvier, nous nous comprenons. Avec ce souci de ne pas faire de vagues, d’éloigner les ambiguïtés, de parler un même langage. Un langage simple, riche de bonnes intentions, de bons sentiments qui ne s’expriment qu’avec des mots faciles, accessibles à tous. Noël, et la famille, enfin, réunie (que du bonheur…

  • Un pays se lit plus facilement qu’il se « fait »

    J’ai toujours eu du mal à comprendre le tourisme qui consiste à « faire » une partie du globe. Dur de comprendre ces curieux voyageurs qui, sans vraiment le découvrir, s’accaparent un pays comme un bien de consommation. Ainsi quand tu m’as dit (suivez mon regard) « cette année nous allons faire le centre et peut-être le sud…

  • Pas si simple

    Lorsqu’un enfant curieux ne comprend pas la signification d’un mot, il demande. Éclaircir ses neurones est pour lui une priorité. C’est à cette attitude que l’on reconnaît un enfant capable potentiellement de s’insérer par le haut dans notre civilisation « peau d’âne ». Mais tout n’est pas perdu pour les autres plus timorés, car même s’ils ne…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *