10/90 mais demain …?
En France,
dix
milliardaires possèdent
quatre-vingt-dix
pour cent des médias. C’est factuel, indiscutable, la plupart des médias sont inféodés aux intérêts de groupes financiers. Il est donc difficile de penser que les journalistes des susdits ne sont pas les serviteurs respectueux des donneurs d’ordres qui les emploient. On peut penser que ces témoins restent objectifs mais on peut aussi avoir du mal à le penser.
%
J’ai l’impression, en lisant le énième article sur le même sujet (particularisme de cette presse qui se dit libre), d’imposer à mon petit cerveau, une soupe de plantes toxiques (digitales, belladone, if ; le tout servi avec une infusion de ricin et deux colchiques pour décorer), ce n’est pas forcément mauvais, mais peut-être, est-ce pernicieux et à la longue, mortellement ennuyeux.
En conclusion de ce préambule, je ne saurais trop vous conseiller ces quelques titres (liste non exhaustive) pour vous faire une idée sur notre monde saucissonné par quelques tireurs de ficelles.
Tout ceci sent un peu la rébellion mais je ne me fais aucune illusion. L’incidence des griffures de RogéMary est comparable à du pipi de chat ; ça fait plisser le nez quelques secondes, et puis c’est marre.
Alors voilà :
Thinkerview (ici) – Mr Mondialisation (et là) –
La Relève et la Peste (par ici) – AgoraVox (et par là) –
Reporterre (aussi ici) – Basta ! (et aussi là)
Mon propos n’est pas d’exposer mon point de vue sur le fond des articles de tel ou tel média car je ne veux pas sortir du cadre courtois que la bienveillance m’impose. Ne pas vomir sa haine, en éructant de violence à la moindre contrariété est la règle que nous nous sommes fixée sur la toile (j’y associe Midori qui me corrige et veille au grain). Faire ressortir l’aspect positif, quoique étant une démarche succincte qui limite le débat, est un choix, s’il n’est pas arbitral, qui a le mérite de calmer les « échauffés du citron ».
Une petite exception pour « La Relève et la Peste » zéro pub, zéro investisseur, zéro prêt bancaire (dont j’ai déjà causé en juin 2021). Agitateurs de cortex qui méritent le détour.
Plus précisément, je rends hommage à trois titres qui se démerdent, se démènent, se débarrassent des sparadraps qui collent aux pattes.
Le canard enchaîné
« La liberté de la presse ne s’use que quand on ne s’en sert pas »
Plus d’un siècle de satire nous contemple. Un siècle, à mettre les pieds dans le plat de la bonne conscience (animal fétiche : l’autruche). Articles réjouissants comme autant de questions à se poser pour être ou ne pas être le dindon de la farce. Là est la question.
Charlie Hebdo
Sous la rubrique, je dis ce que je veux quand je le veux.
J’aimerais bien que ces trublions de la pensée carrée puissent perdurer. Parfois, je doute. Les bonnes intentions qui ont suivi après le drame, s’émoussent. Parce que le champ des possibles s’amenuise. À écouter les thuriféraires de la mono pensée, il faudrait faire profil bas, la boucler et laisser dire. Je le sens mal, bientôt la Terre sera plate, et, dire le contraire sera s’exposer aux menaces… et bien plus encore.
La Décroissance
C’était un gros mot, il n’y a pas si longtemps (ça l’est encore, pour certains). Puis, petit à petit, devant l’accumulation des maux qui nous accablent, la décroissance devient un sujet de débat, même si ses interprétations sont différentes.
« Les évidences dansent au coin des rues tristes » qui disait le poète.
Notre salut n’est pas compatible avec la poursuite de la croissance. Les prélèvements ne peuvent aller au-delà des ressources.
Si nous gardons ce rythme, les conditions d’habitabilité de la planète deviendront vite insupportables, puis impossibles.
Il ne s’agit pas de pronostics mais d’évidences.
Après nous les mouches !