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J’ai reçu ma commande et je l’ai dévorée dans la foulée

Posté le juillet 23, 2023 à 1:37 pm par / No Comments

J’ai reçu ma commande et je l’ai dévorée dans la foulée.

Il s’agit « D’un château l’autre » de Louis-Ferdinand Céline.

La faute en incombe à mon voisin au salon du livre d’Aubigny sur Nère.

Un érudit comme je les aime, dans le sens où, sa tête n’a pas gonflé, malgré ses provisions supérieures à la moyenne. Nous avons beaucoup dégoisé de nos goûts littéraires et cinématographiques pour se rendre compte qu’« à trois ̏cheval̋ près », nous étions sur la même ligne.

Et puis, entre nous, un professeur de français qui cause normal sans vous prendre pour un de ses élèves, sans le ton dogmatique de celui qui sait, sans ce petit sourire en coin de celui qui maîtrise en sous-entendant que… non pas vous, devient rapidement sympathique. D’autant plus qu’il connaissait Punishment Park.

Eh, bien ! Cet honnête homme m’a conseillé de lire « D’un château l’autre ».

De Céline, tout le monde connaît Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit et tout le monde s’accorde à dire qu’il s’agit d’un auteur majeur. Certains pensent qu’il vend des sacs à main ou des pompes de luxe. Mais il s’agit d’un autre gars qui s’est fait un nom sur le dos des bêtes.

Céline, c’est une œuvre d’importance, un auteur humainement discutable (très)… comme bien d’autres (j’ai des noms). Reste à séparer le bon grain de l’ivraie, comme disait tonton.

Ce qui m’attriste un peu lorsque je lis les critiques des œuvres de Céline, c’est le style employé pour le faire ; car elles ne peuvent pas s’empêcher de faire du Céline. « Idiots bêtes », disait ma tata.

Céline, c’est un peu comme Proust. Ça ne se discute pas quant à la taille des talents mais ce n’est pas facile à commenter. Moi, je savoure avec délectation. Ses fulgurances m’enchantent sans trop bien me l’expliquer ; tandis que d’autres les détestent sans trop bien se l’expliquer.

Festoyez d’ambroisie ou d’une poêlée de phalloïde ! Dans les deux cas, il restera le goût des mots, les pensées qui s’y glissent le temps d’un festin, le temps d’un dernier râle.

Ses mots sont des armes comme ses vociférations excessives. Déçus ? Agacés ? Il ne s’agit que de mots qu’il dégueule un peu plus fort que d’autres. Après, faut voir à voir. Je suis un rigolard. Je laisse de côté l’antisémite viscéral, je laisse pépère se plaindre encore un peu. Au bout du bout, ça me touche sans savoir pourquoi, et sans vouloir le savoir.

C’est décidé, je lirai tout Céline. Je commence demain ! Je déconne ; mais finir la trilogie avec « Nord » et « Rigodon », pourquoi pas ?

Allez, allez, deux petites dernières pour la route.

L’homme a écrit au moins deux chansons « À nœud coulant » et « Règlement » que je vous invite à découvrir, interprétées par l’auteur.

Je remercie l’homme qui m’a conseillé « D’un château l’autre » d’une part, et d’autre part, qui n’a pas peur de regarder des conneries à la télé sans avoir le besoin de se justifier.

Non, mais !

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