Edward
Edward Hopper est un peintre difficile à ignorer tant il a été dit sur son œuvre au fil des décennies.
Pour moi, un artiste majeur dans la mesure où il est possible d’attribuer des niveaux à l’art. En tous cas un artiste avec lequel je passe d’excellents moments, figé devant certaines de ces toiles pour un temps qui s’arrête, m’apaise, me donne un brin d’éternité.
La plupart de ces tableaux, chez lui le mot tableau prend tous ces sens, se trouvent outre-Atlantique. C’est assez injuste car Hopper était francophile et grand admirateur des peintres français et, souvent, sous leurs influences.
Mais z’enfin…
Ce qui me frappe chez Hopper ?
Son souci de banalité, son approche déshumanisée de sujets ordinaires, sa désinvolture avec le quotidien. Un grand tout qui donne à chacun de nous une interprétation possible. L’homme a su susciter l’imaginaire niché là, enfoui au creux d’une pensée, d’une impression, d’une sensation.
Peu échappent à l’emprise. Quand il fut exposé au Grand Palais il y a quelques années, ce fut un succès populaire et un festival de critiques contradictoires. Preuves que Hopper ne laisse jamais indifférent.
Consciemment ou non il a su comment s’immiscer, capter notre regard puis nous interpeller. À ceux pour qui Hopper ne signifie rien, je montre une reproduction de : “House by the Railroad (1925)”
“Hotel Room (1931)”
et surtout “Nighthawks (1942)”, et je m’entends dire invariablement :
“ Ah oui, je connais ! «
Une vraie signature, une œuvre à mon sens autant onirique que comique. Une œuvre qui a su me toucher.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Voir :
Hopper– catalogue de l’exposition au Grand Palais du 10 octobre 2012 au 28 janvier 2013