Léo Ferré
Soit dit en passant, voire en s’y arrêtant,
les grands classiques de Léo Ferré ne sont que la partie émergée d’un ensemble plein de bonnes surprises. À marée basse, l’îlot n’intéresse plus personne ; en revanche ce qui se trouve sous les cailloux suscite souvent un certain enthousiasme. Ainsi « Avec le temps » « C’est extra » « Jolie môme » « Paname » … Outre leur incontestable dimension poétique donnent déjà un aperçu des qualités mélodiques du travail musical de l’homme pour laisser supposer, à raison, autre chose, d’autres fulgurances, des boîtes à secrets planquées ici et là. Il serait réducteur de limiter l’œuvre à des textes qui sont indissociables des musiques qu’ils inspirent.
Léo Ferré donne aux Fleurs du mal où chaque mot joue déjà sa propre musique, un son complémentaire. La pureté absolue du piano s’enroule autour des textes de Baudelaire sans en perdre la force et … ben, c’est sublime.
Ça se passe en 1957 puis en 2008 (suite et fin).
Léo Ferré, c’est aussi « L’opéra du pauvre » en 1983. Une orchestration subtile qui s’imprègne d’un texte qui l’est tout autant.
Léo Ferré, c’est « Maudit soient-ils » en 2004. Verlaine et Rimbaud sublimés par un des plus grands mélodistes des cent dernières années. Qu’on se le dise !
Je vous laisse finir la liste. La découverte c’est comme une chasse au trésor, il faut creuser, gratter, se donner un peu de mal pour trouver. La surprise et le pur plaisir que seul l’art peut donner, sont toujours au rendez-vous.
Du coup je me suis mis à écouter les mélodies de Barbara. Des fois, c’est à tomber (je dis ça quand je cherche mes mots) …