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L’art est dans le pré

Posté le juillet 22, 2021 at 4:25 pm par / No Comments

Avant de mourir, allez faire un tour au Prado (le musée madrilène) puis rendez l’âme parce qu’il vous sera difficile de voir plus évocateur.

C’est là que Diego Vélasquez peint son autoportrait en gardant un œil sur vous. « Les Ménines », c’est un voyage dans l’histoire où les sujets sont le sujet (est-ce l’infante Marguerite ou l’artiste lui-même ?)

417px-Las_Meninas,_by_Diego_Velázquez,_from_Prado_in_Google_EarthLes personnages de l’œuvre nous surprennent autant qu’ils sont surpris. Prouesse qui suffit pour resté planté devant cette grande toile, d’éternelles minutes.

Incrédule, vous cherchez à comprendre.

Charmé, vous arrêtez le temps.

Ravi de ce séjour au XVII siècle.

Surpris car la journée s’achève et le musée ferme ses portes.

Dalí considérait Vélasquez comme le plus grand. Mais peut-être ignorait-il « volontairement » Jérôme Bosh. Peut-être en était-il jaloux ? Intimement jaloux de ce surréaliste précurseur, bien antérieur au maître contemporain.

640px-The_Garden_of_earthly_delights« Le jardin des délices » en est la preuve irréfutable. N’importe quel petit futé un poil érudit verra dans ce fantastique triptyque le début d’une ère qui prendra son essor presque cinq siècles plus tard.

Quand vous reviendrez le lendemain, El Greco vous attend.

« L’adoration des bergers » pour continuer la leçon, découvrir encore et, si vous peignez, apprendre toujours.269px-The_Adoration_of_the_Shepherds,_El_Greco

La plupart des toiles de ces grands maîtres donnent une impression : celle de n’avoir jamais fini de les regarder. Certes elles sont riches, profondes, évocatrices ; mais il y a autre chose.

La pensée du créateur se fond avec son impensée et de ce fait donne une force venue on ne sait d’où, qui nous échappe comme elle a échappé au peintre lui-même. Alors on revient découvrir. Le charme agit.

Comment ne pas trouver son sel ?

Raphaël, Véronèse, Bruegel l’Ancien, Le Tintoret, Rubens, Watteau, Poussin, Lorrain et bien d’autres.

Le Prado, c’est autrement beau.

Par ici, pour vous nourrir longtemps, longtemps, longtemps…

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