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Tout le monde sait que le paradis ?

Posted On septembre 15, 2023 at 4:49 by / No Comments

Avec un peu d’espoir, la plupart des hommes sont prêts à faire tout et n’importe quoi. Qui, mieux que les religions l’ont compris ?

Tout le monde sait que le paradis ? Eh bien… c’est pour demain.

Tu comprendras quand tu seras grand et même que, tu verras quand tu auras mon âge (perso, je dois être stupide parce que je n’ai pas vu grand-chose ou alors une souris lorsque l’on me prophétisait une vérité maousse costaude). Des lieux communs sur l’avenir, j’en ai plein en magasin et les cimetières en sont remplis !

C’est en errant le long des rayons puis en feuilletant distraitement un livre qui échappait aux habitudes du lecteur plutôt conventionnel que je suis, que la bonne grosse lapalissade judéo-chrétienne « le paradis, c’est pour demain » m’est venue. Ou devrais-je dire m’ait apparu. Laquelle fut nimbée d’une quantité de questionnements et notamment celui-ci : à propos de l’espoir comment font les autres ? Ceux qui sont là-bas. Pour eux aussi les chieries sont pour aujourd’hui en attendant une mort meilleure ?

Venons-en à mon achat de 270 pages réparties en une vingtaine de chapitres structurés de manière identique. Ça tombe bien, c’est bien plus fastoche pour les comparaisons.

Il semblerait qu’un peu partout dans ce monde de peines et de souffrances, au travers des temps plus ou moins glauques mais parfois joyeux, les humains se soient acharnés à s’imaginer un monde que les athées qualifient de chimères, avec souvent la pointe de fiel et son pendant de jalousie (parce qu’au fond ils envient les hommes de foi).

Soyons honnêtes, détaillons un peu l’ouvrage. En fait peu échappent à cette notion d’une vie heureuse, meilleure après la mort. En tout cas tout va être différent. Avec les mêmes bonshommes, on fait du neuf ! Le dicton « l’espoir fait vivre » trouve sa pleine mesure. Apparemment pour beaucoup, il suffit d’oublier le présent pour se réfugier, demain, dans la béatitude. Pour un tableau parfait, ajouter une pointe de nostalgie.

La vie comme un train fou lancé à toute vitesse qui écrase tout sur son passage et te fait croire aux lendemains meilleurs. Onirismes que tout cela quand il suffirait de rester sur le quai à cultiver son jardin en regardant le monde s’agiter et paraître.

J’en ai appris des choses en lisant « Les mondes célestes ». Des drôles, des moins drôles pour me laisser parfois sans voix et toujours sans voies. Un petit chemin dont je serai le thuriféraire, qui donnerait de confortables réponses à mes questions existentielles.

Ainsi dans ce « Guide d’exploitation des paradis éternels » : les aborigènes. Pour ces derniers, les esprits des ancêtres vivent depuis l’origine des temps. Après la mort, c’est selon ce qui a été accompli sur Terre. On peut se dissoudre dans le milieu naturel pour retourner à la terre, aller au ciel rejoindre les constellations, se réincarner et finir le boulot. Les rites sont nombreux et assez complexes. Ce que j’aime dans cette culture millénaire, c’est le temps qu’elle accorde au rêve.

Le temps du rêve.

En toile du fond des âges, le respect de cet ordre cosmique qui régule nos vies. Le temps présent coule sans modification perturbatrice. Les aborigènes ne doivent posséder ni terres, ni animaux. Nomades, ils vivent de chasse, de pêche, de cueillette. La vie rêvée, voilà cinquante mille ans. Jolie référence !

Et puis, j’ai appris ce qu’étaient Le Jabmé-Aimo, Le Tengri, Le Hanan Pacha comme tout plein de trucs intéressants (et astuces pour être un bon pratiquant car, c’est souvent complexe).

Faites votre choix si besoin est ou confortez-vous dans le vôtre ! Chacun fait ce qu’il lui plaît. Moi, toutes ces belles histoires m’inspirent d’autres rêves, me titillent l’imaginaire. D’autres y trouveront leur sens et des raisons d’espérer.

Faut croire que ça fait vivre…

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