Voilà qui est plus intéressant
Le jazz
est un genre musical qui, c’est le moins que l’on puisse dire, a marqué le vingtième siècle en lui donnant quelques chefs d’œuvres. D’où vient-il ? La question m’importe peu d’autant qu’il n’est pas si facile d’y répondre. Qui est-il ? Voilà qui est plus intéressant. Pourtant je n’ai pas vraiment la bonne réponse tant il est un tout d’une grande famille qui ne cesse d’enfanter, et où chaque individu donne sa contribution (souvent de manière éphémère ce qui offre à l’improvisation sa force comme sa grandeur). Qu’il soit blues, ragtime, gospel et tous les dérivés qui en sont issus il est.
Invariablement présent.
Sa variété, sa créativité, sa maturité accordent à ses racines une profondeur, un chemin sans cesse renouvelé, réinventé car il n’est rien sans ses passeurs. Peut-être est-ce ce dernier point qui fait que, l’éternité l’invite à persévérer d’un musicien l’autre ?
À ce jour, le jazz traverse le temps, tout en prenant des forces. Il ne fait pas le fier, touche à tout, pour tous.
Tout le monde a son jazz.
Si mamie vous fait une démonstration de Lindy Hop
ne soyez pas étonné, pas davantage si papa écoute John Mayall en boucle
et frérot qui ne jure que par Elek Bacsik ?
Tonton ne se sépare plus de John Coltrane
et tata chemine avec Miles Davis.
Moi je m’envole avec Erroll Garner, parfois Kid Ory
et sœurette verse des larmes en écoutant Nina Simone….
Vous collez tous ces petits génies dans un shaker, vous secouez d’une main et claquez des doigts avec l’autre…
C’est ça, le jazz.
Un tout riche d’individualités fortement affirmées qui communiquent au même rythme.
Demandez à vos voisins ce qu’ils aiment comme type de jazz ?
C’est-à-dire que… qu’entendez-vous par jazz ? J’en connais certains qui, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, écoutent du jazz en l’ignorant !
Venez donc par ici, je vous offre un petit tour de saxophone. Un instrument à vent qu’Adolphe (Sax de son nom) a eu la bonne idée d’inventer.
Guillaume Perret s’en fait le chantre. Il distord, il « disturb » à grands coups de looper, il assemble, prouve que tout est possible et que ce n’est pas du tout fini, ni du tout fini, d’ailleurs. Toutes ces inspirations qui prennent aux tripes ne vont pas mourir sur une partoche qui, de toute manière, n’aurait qu’une chance sur mille de tomber sur son Glenn Gould. C’est tout nouveau, et demain, ce le sera encore !
Ouvre grand tes feuilles de chou, mon petit pote. Viens avec moi, je t’emporte