La joyeuse histoire du monde
Nouveau spectacle
C’est curieux comme l’intelligence n’a plus une place prioritaire dès qu’il s’agit d’humour.
Pour plaire, sans doute doit on coller à son époque en singeant qui le langage à la mode qui le « pass du bon goût ».
Quoiqu’il en soit du Japon, si on s’en tient stricto sensu au fond du problème, y’a de quoi se la prendre pour se la mordre.
Parce qu’entre nous, puisque de lauriers point (en tout cas pas assez) vous ne lui tressez, sa gueule ne doit pas vous plaire. Certes la scène du centre des médias nombrilistes a de solides talents ; mais est-ce une raison suffisante pour ne jamais ou presque pas mettre en avant Albert Meslay ? Je vous le demande sans animosité, tout juste un poil désabusé.
Parce qu’en fait, il s’agit d’une des rares pointures depuis quelques décennies et Raymond ne m’aurait pas contredit. Mais peut-être avons-nous perdu notre poésie, nos distances au regard du réel ? Peut-être que l’insupportable, les insupportables ne demandent que du cynisme à la Desproges ? (Quelques héritiers(es) font d’ailleurs très bien le boulot, et c’est tant mieux).
Moi, j’ai comme l’impression que le clown se meurt, se perd dans un méchant cloaque où nos âmes d’enfant s’empalent. Une sorte de cimetière pour surréalistes, glaneurs de rêves improbables, de jeux de mots laids, de traits d’humour qui grattent sans causer la mort, de ventrus Ubu et plein d’autres références comme le regretté Allais, par exemple.
En attendant, encore et davantage de reconnaissance, Albert se grime ! Et ça, mon petit Bobby, c’est un acte impitoyable.
Le public n’est ni plus stupide ni plus malin qu’avant, il n’y a donc aucune raison de lui servir toujours les mêmes plats.
Si vous n’avez pas la chance de connaître, une seule adresse : albertmeslay.fr